Elisabeth Lequiller:

 

Avec l’aquarelle, je regarde le monde autrement. J’essaye de le restituer de manière sensible, tout en nuances et lignes de force.

Il y a une part de risque quasi irréversible, une magie des transitions par le jeu de l’eau et la force du peu que son immatérialité apparente laisse entrevoir à qui sait entendre.

Légèreté, transparence, lumière, fluidité, jeu de superposition, gourmandise des couleurs sont mes challenges à chaque pas.

Comme le disait Molière: « L’aquarelle est pressante et veut sans complaisances, qu’un peintre s’accommode à son impatience, la traite à sa manière et d’un travail soudain saisisse le moment qu’elle donne à sa main. La sévère rigueur de cet instant qui passe aux erreurs d’un pinceau ne fait aucune grâce. Il n’est point de retour à tenter, et tout au premier coup se doit exécuter.»

George Braque disait aussi: «J’aime la règle qui corrige l’émotion, j’aime l’émotion qui corrige la règle.»

Que de bonheur à créer même imparfaitement!

«La peinture est le métier le plus long, le plus difficile. Il lui faut l’érudition comme au compositeur mais il lui faut l’exécution comme au violon» E.Delacroix